Un an déjà

Un an déjà, tu te rends compte,

C’est beaucoup et tellement peu

C’est trois fois rien dans l’existence,

Un cycle complet des saisons

Et de longues conversations

Passées à comprendre le monde ;

Mais puisque nos cœurs sont heureux

Je ne veux pas d’autre partance.

Bien que de lourds nuages sombres

Passent au-dessus de nos têtes,

Bien que la pluie aujourd’hui tombe

Et que peut-être je m’entête

À garder notre amour au sec ;

Si l’eau brouille un peu le décor,

Pourvu qu’elle reste dehors

Pour que jamais plus ne s’inondent

Mes yeux qui dans tes yeux se fondent

Puisque nous sommes tous les deux,

Mon âme est très reconnaissante

À la vie, encor une fois,

De m’avoir accordé la joie

De ce bel intermède-là.

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