Chagrin

Prononce tes mots-tendresse
Autant que tu peux le faire
Pendant qu’il est encor temps.
Comprends qu’il est difficile
De communiquer, souvent,
Avec ceux qui te sont chers
Même s’ils t’aiment vraiment.
 
Ne laisse pas le brouillard
Te détourner de ta route,
Propager l’ombre du doute,
Obscurcir tes relations ;
Et gâcher sans le vouloir
Le dialogue de vos âmes,
Votre communication.
 
Protège tes sentiments
Murmure ta peine au vent,
Laisse la pluie doucement
Laver ton cœur et ton âme.
Si quelques larmes jaillissent,
Permets juste qu’elles glissent
Tout le long de ta joue pâle.
 
Ne condamne pas trop vite
Ces paroles malhabiles,
Qui ont pourtant le mérite
De n’être pas versatiles,
Parce qu’elles auront été
Autrement interprétées
Que ce que tu espérais ;
 
Et ce cœur trop maladroit,
Naïf, tendre et benêt,
Qui s’illusionne parfois,
Qui s’emballe, se fourvoie,
Mais qui joue cartes sur table
Et s’efforce sans arrêt
D’être juste et équitable.
 
Garde ton amour intacte.
Préserve du mieux possible
Ce qui est simple et subtil,
Ce qui ne s’explique pas ;
Ce qui cogne et qui palpite
Faisant vibrer ta poitrine
Tout à l’intérieur de toi…
Donne sa chance à la joie.

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