Ponts-levis

J’ai nos souvenirs
Qui me prennent aux tripes,
J’ai tes anciens mots
Qui me collent à la peau…

Je sais que j’en demande trop
Que je ne fais pas ce qu’il faut,
Parfois cela me désespère.
J’ai beau sourire,
Comment te dire ?
Pour toi je donnerais
Tout ce que je possède.

Un parcours d’agenda :
Je ne te verrai pas
Avant deux ou trois mois
Et j’en tremble déjà.

Je crois que c’est en vain
Que je te tends la main,
Mais en mal comme en bien,
Toi tu ne me dis rien.
J’ai beau fermer les yeux
Je ne perçois pas mieux
Ce que tu veux de moi…

À l’étrange façon
Dont parfois tu m’observes,
J’ai la nette impression
Que je passe des tests.
Mais de quoi ?

Je sais les feux de paille
Qui font feu de tout bois,
Mais qui ne durent pas.
J’ai idée des volcans
Qui sommeillent en moi,
Mais plus pour très longtemps.

Je connais des obstacles
Qui ne manqueront pas
De dresser leur barrage,
Mais entre toi et moi
Si tel est notre choix,
Nous percerons sans mal
Un tunnel dans le marbre.

Car si tu restes froid,
Plus loin que l’apparence
Je sais que tu abaisses
Des ponts-levis pour moi,
Et dans ta forteresse
Derrière trop de défenses,
Tu caches ta tendresse
Tu masques ton émoi.

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