Tant de choses

Tant de choses à dire ;
Le temps de te les dire,
Le temps de se revoir,
Il est presque trop tard.

Il y a bien sûr la fatigue
Et puis les instants de cafard,
Pourtant ce sont surtout tes lignes
Qui me font défaut, et ce soir
Je parviens enfin à t’écrire,
Mais j’ai le cœur plein de brouillard.

J’hésite à prendre mon envol
J’ai peur de tomber en plein vol.
J’ai cru à un mirage
Et je me suis trompée,
J’ai cru que cet orage
Je saurais le dompter ;

Mais je suis là, vaincue,
Un peu désemparée…
À peine convaincue
De pouvoir surmonter
À nouveau l’inconnu.

Comment veux-tu que je le croie
Celui-là qui me dira « Viens,
Viens près de moi, je suis si bien
Quand tu te blottis dans mes bras ! »?

Je sais le danger qui me guette,
Je ne veux pas fermer mon cœur
Au prochain qui me sourira,
Sous prétexte que le bonheur
Ne se brade pas comme ça.

Aujourd’hui chante le printemps 
Et moi j’ai le cœur en hiver.
Les forsythias jaune éclatant
Dressent leurs cierges flamboyants
Dans une explosion de lumière.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *