Comprendre

Faut-il comprendre les choses,
Où seulement les aimer,
Comme on peut aimer les roses
Sans rien connaître aux rosiers ?

Faut-il comprendre les êtres
Que l’on apprend à connaître
Ou juste se contenter
D’être là, à leur côté ?

Ne plus poser de question
Ne plus s’en poser aussi,
Ne pas ouvrir une brèche
Où s’engouffrerait le doute,
Esprit malin que l’on redoute
Qui s’immisce sans un bruit,
Détruisant tout sur sa route,

Et pareil à un rongeur,
Grignote de l’intérieur
Notre cerveau et notre âme,
Profitant de cette alarme
Qui met le cœur aux abois
Pour fragiliser nos choix ?

Faut-il verrouiller la porte
Des légitimes questions,
Se couper en quelque sorte
De regrettables soupçons,
S’accorder un peu de temps,
Prendre pour argent comptant
L’honnêteté apparente,
Les intentions inspirantes
De celui qui nous enchante
De ses pensées attachantes ?

Sans craindre ce qu’il en coûte,
Se mettre juste à l’écoute
Des plus sincères discours
Et des gestes de velours
Qui illuminent ma prose,
Et font qu’un matin l’on ose
Sortir de sa tour d’ivoire
Pour commencer une histoire ;

Ne rien faire et ne rien dire
Qui puisse un matin nous nuire,
Ne jamais remettre en cause
Ce qui nous semble important,
Permettre le libre cours
De la vie dont on dispose
Et protéger nos amours,
Préserver nos sentiments.

Je veux goûter à la chance
De côtoyer, même si
Ce doit être en pointillés,
Quelqu’un qui me fait confiance,
M’accepte sans me juger
Telle que je suis aujourd’hui,

Et qui aime simplement
Sans se soucier du passé,
Mes sourires et mes silences,
Mes défauts, mes qualités,
Mes enfants, ma poésie.

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