Je, tu, ils

Je te blesse, tu me blesses,
Ils se blessent sans le vouloir ;
Pourquoi cela puisqu’ils s’aiment ?
Ont-ils fini de se voir
Dans le fabuleux miroir
Qui enjolive ou balaye
Ce qui trouble leur histoire ?
 
Une simple maladresse,
Quelques mots interprétés
Autrement que désiré,
Triste phrase inachevée
Que l’on comprend de travers,
Qui nous froisse, nous alarme,
Nous met le cœur à l’envers ;
 
Un silence ou un regard
Teinté d’incompréhension
Pourrait-il faire chanceler
Des sentiments si profonds
Et l’espace d’un instant,
Brisant du cœur les élans,
Déclencher un ouragan ?
 
S’il te plaît, dis-moi que non ;
Que ce n’est qu’une illusion,
Le mirage d’un poison
Dont nous avons le remède.
Dis-moi qu’un amour sincère
Peut traverser des déserts,
Des océans déchaînés,
Et toujours se relever.
 
Assure-moi que sous peu
Dégèlera la banquise
De nos âmes pétrifiées,
Bloquées sur la défensive,
Et qu’un rayon de soleil,
Une bouffée d’oxygène
Viendront apaiser nos cœurs
Et regonfler nos poumons.

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