Nous retrouver

Aurons-nous l’occasion de nous retrouver seuls,

Vraiment seuls, toi et moi, ici ou autre-part,

Quel que soit cet endroit, si tu es vraiment toi ;

Dans ton intégrité, sans cuirasse et sans fard

Sans un moral en berne, sans un virus qui traîne,

Sans travail en retard, fatigue cumulée,

Sans pesants maux de tête et sans sourcils froncés,

Sans rappel d’échéance pour facture impayée,

Sans lettres de relance, sans agios versés,

Sans dettes qui prolongent l’appel du banquier

Pour laminer nos songes et mieux nous accabler ?

Aurons-nous l’occasion de nous retrouver seuls,

Rien que nous, et le goût d’une paix retrouvée,

Avec du temps pour rire et du temps pour parler,

Du temps pour s’écouter, l’esprit clair et léger,

Du temps pour se comprendre et du temps pour s’aimer,

Pour vivre, pour chanter et pouvoir savourer

Malgré l’adversité, ce qui nous est donné ?

Quel bonheur de flâner

Quel bonheur de flâner dans la douceur de mai
Et de déambuler ainsi à tes côtés
Dans la tendre chaleur d’une fin de journée ;
Quel bonheur d’être là, sans nul autre désir
Que de boire en chemin l’eau claire du calice
Empli par le ruisseau que ton esprit irrigue
 
Quel bonheur de guetter dans l’éclat de tes yeux
L’expression magnifique de ta joie intérieure,
La beauté de ton âme, la bonté de ton cœur,
Qui triomphent des drames dans un éclat de rire
 
Quel bonheur de goûter à ces précieux instants,
De les apprécier à leur juste valeur,
En sachant que demain sera un autre temps
Qui s’accompagnera de son lot de tourments ;
Qu’il y aura toujours des ciels gris, des orages,
De terribles hivers et d’éternels printemps.
 
Mais pour l’heure il est bon simplement de flâner
Dans la tendre chaleur d’une fin de journée.