La tête étourdie

J’ai la tête étourdie de mille chants d’oiseau,

De vignes, de tonnelles, de vent dans les roseaux

J’ai les yeux éblouis d’un soleil clair et beau,

D’une danse d’abeilles, d’un lumineux plan d’eau

J’ai le cœur attendri de bouquets d’amitié,

De partages sincères, de gestes spontanés

J’ai l’esprit enhardi d’êtres sur qui compter,

De rêves motivants et d’exaltants projets.

Tout contre toi

Et là, tout contre toi, j’oublierai les blessures

De la vie qui rudoie, des déceptions qui durent ;

De là, où que l’on soit, je prendrai la mesure

De ton amour pour moi, dans tes bras qui rassurent

Et lors, dans cette ville, parmi tant d’inconnus

Qui se cherchent, se frôlent, se pressent dans la rue,

Je laisserai couler telle une douce pluie

L’énergie de l’amour, essence de la vie.

Ce rameau

Tu m’as offert ce rameau
Comme tu m’offris ton cœur,
Entièrement, sans partage,
Pour la vie, pour le bonheur
D’ainsi bénir ma demeure
Et nous garder du tangage
Généré par le chaos
Dont le douloureux écho
Si près de nous se propage.
 
Tu m’as offert ce rameau
De buis dont est fait la croix,
Et bien sûr que je te crois
Quand tu me dis : « N’oublie pas… »
Car l’espoir n’est pas de trop
Aux quatre points cardinaux.