Vous vous frôlerez la main
Avant de mêler vos doigts,
Cheminerez en silence
Ou murmurerez tout bas
Des phrases sans importance
Pour éviter que s’entende
Votre cœur qui bat déjà
Follement dans la poitrine.
Vous ne regarderez pas
Son visage pour ne pas
Que le trouble s’y devine,
Mais quand vous aurez franchi
Ce cap un peu délicat,
Vous ne pourrez détacher
Vos yeux pris dans ses pupilles.
Alors vous rechercherez
Un lieu pour aller danser
Votre premier pas de deux,
Aussi touchants qu’amoureux,
Si timides, maladroits,
Tendres comme on l’est parfois
À cet âge de la vie
Où la conscience de soi
Nous mène à celle d’autrui.
Les amours adolescentes
Ont la candeur des émois,
Et ce goût particulier
Des toutes premières fois ;
C’est cette grâce innocente
Que l’on garde et qui flamboie
Pour toujours au fond de soi.
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Quand vous parlez d’Elle
– À Julien Hoquet –
Quand vous parlez d’Elle,
Mon ami lointain,
Quand vous parlez d’Elle
Je devine bien
Combien vous est chère,
Mon ami lointain,
Celle qui partage
Votre quotidien.
Quand vous parlez d’Elle,
Mon ami lointain,
Quand vous parlez d’Elle
Votre amour déteint
Dans votre voix même,
Mon ami lointain,
Et vos mots pour Elle
D’affection sont pleins.
Quand vous parlez d’Elle,
Mon ami lointain,
Quand vous parlez d’Elle
L’émoi vous étreint,
Car la vie vous presse,
Mon ami lointain,
De vivre l’instant
Selon votre instinct.
Quand vous parlez d’Elle,
Mon ami lointain,
Quand vous parlez d’Elle
La peine m’atteint,
Car la vie vous blesse,
Mon ami lointain,
Et rude vous laisse,
En proie au chagrin
Une histoire douce
– À Cécile –
C’était une histoire douce
Comme nous en rêvons tous
Quand la vie nous a blessé
Et que l’on a supporté
Ses douloureuses secousses ;
La traversée du désert,
En longues années amères,
Avant de croiser la route
De l’Amour, sans aucun doute.
Le musicien a soufflé
Dans le bois d’abricotier
Le musicien a joué
Sa poignante mélopée
Le musicien a conquis
Les oreilles de sa belle
Mais le doudouk ensorcelle
L’âme bien mieux que l’ouïe.
Elle a trouvé l’âme sœur
Et lui, son ange gardien.
Par la force de ce lien,
Tendrement ils ont bâti
L’assise de leur demeure
Dans la paix et l’harmonie,
Partageant au fil des jours
La promesse du bonheur
Et la tendresse d’un cœur,
Qui s’habille de velours…
Mais la vie reprend toujours
Les cadeaux qu’elle nous fait,
Nous rappelant sans détour
L’impermanence des jours.
Le musicien a quitté
Son existence terrestre,
Pour gagner l’éternité
Dont il a rejoint l’orchestre.
En hommage à Arayik BAKHTIKYAN, maître du doudouk.
Un cœur dans le ciel
Si l’on veut se prêter
À cette fantaisie,
La vie est étonnante
Et nous envoie des signes
Empreints de poésie ;
Dans l’aurore naissante,
Je regardais le ciel
D’un bel azur limpide
Qui se teintait de rose,
Au-dessus de Paris,
Lorsque surgit soudain,
Devant mes yeux ravis,
Flottant au gré du vent,
Un gros ballon brillant
Libéré de son lien.
C’était un cœur géant
Envolé dans l’éther,
Rose métallisé,
Dérivant dans les airs
En pleine liberté…
Quelle main étourdie
A bien pu le lâcher ?
Quel amoureux transi,
Ou quel enfant distrait
L’a laissé s’échapper ?
Je le suis du regard,
Navigant au hasard,
Jusqu’à ce qu’il s’éloigne
De mon champ de vision,
Poursuivant sa mission
Pour peu que quelqu’un veuille
Observer son parcours,
Et garder dans le cœur
Ce flamboyant clin d’œil,
Symbole de l’amour.
Mon ami du bout du monde
– À l’amitié –
Mon ami du bout du monde
Passent les jours dans la ronde
Où s’entrelacent nos vies,
Au rythme de nos écrits.
Mon ami des grands espaces
Dont l’accent chante la grâce
Des oiseaux de ton pays ;
Des forêts et des prairies,
Des étés d’azur brûlant,
Des automnes flamboyants,
Des hivers laqués de blanc
Ou des verdoyants printemps.
Mon ami des grandes villes
Où se mêlent, si fragiles,
Entre métal et ciment,
Tant de gens si différents
Qui s’expriment sur ces murs
De béton qui nous enferment,
Par les cris ou les murmures
Des graffiti qu’ils écrivent,
Réveillant l’âme soumise
Que la vie contemporaine
A laminée sans effort ;
Bleus à l’âme ou mornes rêves
Que le cœur vaincu déplore.
Mon ami épistolaire,
Amoureux de poésie
Et de ce vocabulaire
Qui donne tout son cachet
Aux francophones récits ;
C’est en portant les valeurs
De l’amitié et du cœur
Que nous nous sommes trouvés,
Apprivoisés et compris.