Jours qui raccourcissent, fraîcheur du matin,
Par petites touches l’automne revient
Averses éparses, brouillard matinal,
Par petites touches l’automne s’installe.
Jours qui raccourcissent, fraîcheur du matin,
Par petites touches l’automne revient
Averses éparses, brouillard matinal,
Par petites touches l’automne s’installe.
Changement de saison,
Le cœur à l’unisson ;
L’âme est au diapason
De sa triste chanson.
Il pleut sur la ville, il pleut sur l’asphalte,
Il pleut sur les arbres le long du canal,
Il descend du ciel des milliers de larmes
Tombant en rivière sur le macadam.
La pluie sur la ville, la pluie sur l’asphalte,
La pluie sur les arbres le long du canal
Ricoche sur l’eau de toutes ces flaques
Reflétant le gris qui partout s’installe.
La pluie sur la ville, la pluie sur l’asphalte,
La pluie sur les arbres le long du canal,
Mélancolie douce restant en mémoire,
Brouille sans répit ces vivants miroirs.
Il pleut sur la ville, il pleut sur l’asphalte,
Il pleut sur les arbres le long du canal.
La nuit tombe déjà en cette mi-septembre
L’humidité est là, suspendue dans les nues,
Régnant dans les hauteurs en invisible brume
Comme un éther profond, une aura que l’on hume
Pimentant l’atmosphère de son brouillard ténu,
Ravivant les odeurs pour venir nous surprendre
D’un pincement de cœur au ressenti aigu
Qui nous fait sans façon glisser dans l’émotion
D’une autre perception pour changer de saison.
Pluie fine, pluie drue,
Intense ou contenue,
Pluie grise de novembre
Qui refroidit les membres,
Infiltre sa fraîcheur
Sans grondement, sans heurt,
Et embrume le cœur.