– À Kévin –
Clochettes d’albâtre, clochettes de mai
Clochettes de nacre perlant de rosée,
L’émeraude écrin de vos brins légers
Reverdit la blanche vallée parfumée.
– À Kévin –
Clochettes d’albâtre, clochettes de mai
Clochettes de nacre perlant de rosée,
L’émeraude écrin de vos brins légers
Reverdit la blanche vallée parfumée.
– À mes parents –
Senteur des lilas blancs dans l’air tiède de mai
Et mon âme se grise, ravie de succomber
Au parfum capiteux de ces grappes nacrées
Les effluves sucrés du buisson d’oranger
Du Mexique m’enivrent d’un suave bouquet
Dont l’arôme de miel attire les abeilles
Qui aiment butiner ses étoiles candides
Une gesse odorante aux corolles violettes
Comble le promeneur qui sur ses pas s’arrête
Enchanté par les fleurs de ces pois de senteur
Exhalant leur fragrance dans le printemps rieur.
– À Thierry L.-C. dont la poétique prose m’a inspiré ces vers –
Cette fleur dont vous raffolez,
Beauté sauvage des vallées
Au parfum sucré envoûtant,
Cette hampe aux grelots si blancs
Tintinnabulant au printemps
Vous êtes parti la chercher
En un royaume préservé ;
Là où trois châteaux cohabitent
Joignant leurs ondes telluriques
Au-dessus de Ribeauvillé.
Cette fleur dont vous raffolez
Se plaît à l’abri des vieux chênes
Et s’étale à flanc de coteau,
Sur une parcelle ombragée
Par l’yeuse au fertile terreau.
Dès que paraît le mois de mai,
En boutons tout ensommeillés
Ou clochettes immaculées,
Éclatantes dans la forêt
De ses larges feuilles lustrées,
Brins délicats tant recherchés
Délicieusement parfumés ;
Ce Muguet dont vous raffolez,
Porte bonheur aux initiés
Venus respirer sa beauté.
– À ma fille –
Tout autour du figuier,
Juste à l’extrémité
De son sobre branchage
Et prête à s’envoler,
Verdit une nuée
De papillons-feuillage.
Quel étrange printemps,
Eux dehors, nous dedans ;
Postés à la fenêtre,
Intrigués et l’œil rond,
La gorge iridescente
Et l’iris vermillon,
Les pigeons nous observent.
Un moineau se balance
Sur la tige ployée
Du fenouil desséché
Pour becquer les bouquets
De son inflorescence,
Brindilles étoilées
Qui viendront tapisser
Son nid entre les branches.
À son tour l’étourneau
Est venu récolter
Quelques herbes jaunies,
Gobant sans hésiter
De verts bourgeons floraux
Ronds comme des myrtilles.
Seul le chant des oiseaux
Transperce le silence
Et anime les toits ;
Les humains confinés
Restent, chacun chez-soi…
La nature brimée
Reprend enfin ses droits.
12ème jour de confinement pour lutter contre la propagation du Coronavirus – Covid 19 –