– À Hovhannès –
Les feuilles d’automne sont mortes,
Détachées depuis bien longtemps,
Tapissant l’herbe sobrement.
L’hiver passe avec sa cohorte
De frimas, de neige et d’autan,
Portant la froidure en son flanc.
Mais qui vient toquer à ma porte ?
Qui s’avance jusqu’à chez-moi ?
C’est le printemps qui nous exhorte
À savourer la grande joie
Accompagnant la renaissance
De la nature qui verdoie
Et bien que s’éveillent nos sens,
Le printemps qui chante déjà
N’efface pas les feuilles mortes
Que l’automne a semées chez-moi.