– Aux bébés partis trop vite –
Tu n’as pas pu voir le soleil
Ni les brumes tombées du ciel,
Petit être prêt à quitter
Le ventre accueillant de ta mère
Tu n’as pas pu voir les étoiles
Qui scintillent au firmament,
Les arcs-en-ciel après l’orage,
Les yeux aimants de tes parents
Tu n’as pas pu voir la lumière,
La nuit est tombée juste avant,
Ton existence fut si brève
Qu’elle a laissé nos cœurs béants
Mais tu fais partie des nuages,
Des brumes et du firmament,
Des arcs-en-ciel après l’orage
Du cœur aimant de tes parents
Tu referas ce grand voyage
Rosée brillante du levant
Pour danser parmi les étoiles,
Poussière d’or dans le couchant