Elle était comme une île dont rêve tout marin,
Elle était comme un lac profond s’il m’en souvient.
Dans ses yeux je lisais tous les grimoires écrits
Depuis la nuit des temps mais toujours incompris.
Elle était une source où j’aimais m’abreuver,
Pétillante et subtile sans jamais m’enivrer ;
Ses moments de silence étaient comme une paix
Que peu d’hommes vivants n’auront connu jamais.
Elle était comme un astre qui jamais ne s’éteint,
Comme une toile blanche que nul pinceau ne peint,
Mais qui dans sa lumière donne tant de couleurs
Que l’œil abasourdi rit et tremble de peur.
Elle était comme un fruit offert à l’appétit
Que mes dents mastiquaient doucement et sans bruit
Voulant garder longtemps le goût qui dans la bouche,
Mêlant le miel au sang offre le cœur par touches.
Elle était un jardin où tant de fleurs écloses
Offraient tant de senteurs que mes paupières closes
Permettaient à mon nez de pouvoir respirer
Des parfums que jamais je n’ai pu retrouver.
Elle était un soleil brillant de mille feux,
Illuminant mes nuits de rêves bienheureux ;
Le matin me levait tout frais et apaisé
D’une nuit sans histoire sur un corps reposé.
Elle était un matin toujours renouvelé
Offrant un chant nouveau toujours recomposé,
Un refrain qui mêlait repos et insomnies
A nos journées passées comme une symphonie.
Elle était un miroir qui me rendait vivant,
Faisant d’un frêle humain un homme et un amant,
Sa peau dont les saveurs peuplées de phéromones
Mettait mes sens en rut attisant mes hormones.
Elle avait une voix qui vous disait sans dire
Les mots qu’aucun amant ne voudrait interdire,
Des paroles lancées qu’on n’oubliait jamais.
Mais le cœur à l’entendre savait ce qu’elle était.
Poème de PaulMUR
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