Nous n’emporterons rien

– À Monsieur Hovhannès Haroutiounian dont les profondes réflexions m’ont inspiré ce poème –

Pour cette traversée, nous n’emporterons rien

De ce que l’on aimait, il faudra tout laisser ;

Les lettres, les photos, les livres, les tableaux,

Les êtres qui nous touchent, qui nous ont fait vibrer,

Les proches, les amis, qui nous ont entourés,

Les maîtres, les poètes qui nous ont enseignés,

Les enfants que l’on a si fièrement portés,

Aimés sans condition, patiemment élevés ;

Nous n’emporterons rien de ce que l’on aimait.

Nous n’emporterons rien de ce que l’on aimait ;

Les astres de la nuit et des belles journées,

Les parfums enivrants, les fruits mûrs de l’été,

Les animaux, les fleurs, les oiseaux, les poissons,

La chanson de la vie, la danse des saisons,

Les chères mélodies qui jadis nous berçaient,

La musique des siècles dans nos âmes restée,

Le ciel et les nuages changeant à chaque instant,

Qui font que l’on se sent si pleinement vivant ;

Nous n’emporterons rien de ce que l’on aimait,

Il faudra tout laisser.

Nous n’emporterons rien de ce que l’on aimait,

Mais restera de nous, après notre passage,

Ce que l’on a transmis, l’amour qu’on a donné,

Des fleurs de souvenirs, des bouquets d’amitié,

La foi en l’avenir et dans la destinée ;

Nos cœurs que l’on partage jusqu’à l’éternité,

Impalpable héritage de ce que l’on était.

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