Elles dorment toutes les deux,
Détendues, tranquillisées,
Couchées l’une contre l’autre
Tout conflit désamorcé.
Elles dorment, abandonnées,
Leurs chevelures mêlées,
Et leurs visages si proches
Peuvent presque se toucher.
Elles dorment, sans se lasser.
La lumière de l’été
Passe à travers les volets,
Effleurant leurs yeux fermés.
Elles dorment ; et quand leurs lèvres
Délicatement s’entrouvrent,
Je peux percevoir leur souffle
Et parfois je vois leurs rêves
Dessiner sous leurs paupières
Des mouvements saccadés
Tandis que leur doigts légers
Aux gestes désordonnés
Caressent doucement l’air.
Elles dorment, le cœur en paix,
La tête sur l’oreiller ;
Rien ne peut leur arriver
Car leur mère est là qui veille
Sur le paisible sommeil
De ses filles bien-aimées.