Un dimanche de juillet

Promenade d’été
Dans Paris déserté,
Le square d’à côté
Nous offre un de ses bancs
Pour s’asseoir un moment.

Il fait encore très chaud
Et l’on peut déguster
Un esquimau glacé,
Petite parenthèse
Aux saveurs oubliées.

Des enfants font des bulles
De savon irisées ;
Jaillissant en cascades
Elles viennent nous frôler,
Transparences moirées.

Poussées au gré du vent
Elles s’envolent ou se posent.
Un instant elles exposent
Leurs reflets chatoyants
Pour mieux être admirées,

Puis éclatent sans bruit,
Disparaissent en laissant
Sur la peinture verte
Du bois de notre banc,
La poussière de l’allée
Ou le gazon coupé ;

Éclaboussures fraîches,
Vivifiants mouchetis,
Fines traces mouillées
Trop vite évanouies
Au soleil de juillet.

Dans le kiosque à musique 
Des jeunes s’initient
À la flûte de Pan,
Ignorés des passants…

Je pense à toi, ma fille,
Flûtiste et étudiante,
Musicienne dans l’âme,
Motivée, assidue,
Brillante et résolue,
Vaillante et opiniâtre,

Qui poursuis loin des tiens,
Dans un autre pays,
Le chemin de ta vie,
Et qui t’y trouves bien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *