Quel étrange printemps

Quel étrange printemps,
Eux dehors, nous dedans ;
Postés à la fenêtre,
Intrigués et l’œil rond,
La gorge iridescente
Et l’iris vermillon,
Les pigeons nous observent.
 
Un moineau se balance
Sur la tige ployée
Du fenouil desséché
Pour becquer les bouquets
De son inflorescence,
Brindilles étoilées
Qui viendront tapisser
Son nid entre les branches.
 
À son tour l’étourneau
Est venu récolter
Quelques herbes jaunies,
Gobant sans hésiter
De verts bourgeons floraux
Ronds comme des myrtilles.
 
Seul le chant des oiseaux
Transperce le silence
Et anime les toits ;
Les humains confinés
Restent, chacun chez-soi…
La nature brimée
Reprend enfin ses droits.


12ème jour de confinement pour lutter contre la propagation du Coronavirus – Covid 19 –

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