
Le ciel est sans nuage
Bleu comme un jour d’été,
Le froid brûle les yeux
Et picote le nez.
Les autos stationnées
Blanchies par la gelée
Scintillent au soleil
En milliers d’étincelles.
Sur leurs toits alignés,
Un délicat duvet
Savamment hérissé
S’étend, immaculé.
Ces fragiles cristaux
Semblent être dressés
Par l’immense talent
Et l’infinie patience
De ces fées que l’hiver
Dans sa grande puissance
Entraîne dans sa danse
Inexorablement,
Offrant aux lève-tôt
La joie de contempler
L’éphémère beauté
D’un jour de février.