Tu leur diras, Rossignol,
Que l’on a plaidé pour eux,
Brandissant nos banderoles
Sur des sites prestigieux.
Tu leur diras, l’Alouette,
Que l’on a prié pour eux,
Avec la ferveur muette
De qui s’en remet à Dieu.
Tu leur diras, beau Faucon,
Que l’on a tremblé pour eux,
Quand on a su que l’enfer
Allait s’abattre sur eux.
Vous leur direz, fiers oiseaux,
Que l’on a souffert pour eux,
Pendant que l’hydre entaillait
Jusqu’à la moelle leurs os,
Et dites-leur bien aussi
Que l’on a pleuré pour eux,
Quand nos prétendus amis
Sont restés silencieux.