Départ imminent

Va-et-vient pressés, cadeaux emportés

Un œil sur la montre, valises bouclées

Départ imminent, ne pas lambiner

Trajets entassées, dos et bras chargés

Marche accélérée jusqu’au bout du quai

Avant de pouvoir s’asseoir et souffler ;

Dernières minutes de chaque côté

De la grande vitre aux ternes reflets

En langue des signes, baisers échangés

Avant que le train ne quitte l’arrêt ;

Le soudain vertige d’un quai déserté ;

Le temps du silence présent désormais

Rails apparents, gare désolée,

Retour esseulée dans l’immensité

D’une ville grise sans aucun attrait ;

Puis la pluie s’invite, larmes ruisselées.

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