Un phare dans la tempête

La vie réserve des moments

Qui nous plongent dans le tourment

Sans que l’on n’y puisse rien faire ;

Le jour où l’un de ses parents

Change soudain de caractère,

En proie à de folles chimères.

L’enfant devient alors parent

De l’adulte de son enfance

Redevenu petit enfant,

Prisonnier de la dépendance,

Perdant ce qui avait forgé

Sa riche personnalité.

Et l’on se retrouve impuissant

Devant la triste déchéance

Qui nous ravit cet être cher,

Bousculé par la fulgurance

De cette descente aux enfers

Pour laquelle on est sans remède.

C’est un douloureux crève-cœur

Qui ne nous laisse pas indemne ;

L’on ne revient pas en arrière

De ce cataclysme intérieur,

Face à l’anéantissement

D’un pilier de sa jeunesse.

C’est la fin de l’âge insouciant

Où l’on se reposait, confiant,

Sur une épaule familière…

C’est un phare dans la tempête

Qu’inéluctablement l’on perd

Et qui nous laisse un goût amer.

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