J’avais arpenté ces rues

J’avais arpenté ces rues
À quinze ans à peine,
Immergée dans l’inconnu
Et peut-être belle

Me revoici à nouveau
À quarante et quelques,
Le cœur encore bien pataud
Quoi que bien plus vieille.

Je ressens de ces années
Un poids sur la tête ;
Bien sûr j’ai évolué,
J’ai appris de mes échecs,
J’ai cherché, recommencé…

J’ai voulu rester la même,
Mais les coups durs de la vie
Ont chamboulé mes envies,
Ont émoussé ma confiance,
Ont épuisé ma patience,

Ont transformé le regard
Que je posais sur les choses,
Sur les gens, et je comprends
Que les épreuves nous font,
Changer intérieurement.

Mais la somme des malheurs
Et de chacun des bonheurs
Que nous perdons ou gagnons,
À mesure que le temps passe,
Fait qu’un beau jour on se lasse
De devoir toujours se battre
Pour se frayer une place,
Au cœur de la société
Où pourtant nous sommes nés.

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