– À ma fille –
Brillant tournoi, superbe lieu, instance au cadre prestigieux,
Drapeaux fièrement alignés sur un parterre ensoleillé,
Après tant de mots en cascade, de recherches développées,
D’analyses réalisées dans un délai si limité ;
Tant de questionnements posés, d’argumentaires réfutés
Qui surprennent et interrogent, sans que l’on veuille le montrer,
Entre le style et le phrasé, une poésie qui s’échappe
De certains textes ciselés, enchantant l’oreille aux aguets,
Pour défendre avec élégance des opinions contradictoires
Que l’on a mission d’incarner au cours de joutes oratoires
D’une jeunesse passionnée, impressionnant son auditoire.
Bravo pour cet art maîtrisé, pour ces performances verbales,
Ces mots vibrants, ces mots tranchés, si fluidement déclamés,
Ces sujets de fond exposés, d’une éloquence magistrale,
Devant un jury concentré et des candidats en escale
Voguant sur les flots bouillonnants d’un langage aussi inspiré.
Puis, quand l’exploit est terminé, après une lutte loyale,
Même si l’on est écarté de la compétition finale,
Prendre enfin le temps de souffler, fier du parcours déjà mené,
Grandi d’avoir participé, en ayant tout de soi donné ;
Laisser le calme retomber et le silence se poser,
Se libérer du stress intense qu’il aura fallu dépasser ;
Pendant que la soirée s’avance, goûter ce repos mérité,
Tandis que s’allume la lune au cœur d’une nuit étoilée.