Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept
Patientent les Éphémères
En semis sur les carreaux,
Frêles esquifs amarrés
Sur la paroi verticale,
Leurs ailes fines dressées
Comme autant de chars à voile
Se préparant au départ
D’une course programmée
Lentement ces éphémères
Que l’on croirait pétrifiés,
Ou peut-être hypnotisés
Par ce miroitant reflet ;
Se transforment, solitaires,
Et restent, troublant mystère,
Sans rien boire ni manger,
Les ailes jointes serrées
Dans une même prière
Au petit matin ils quittent
L’enveloppe de chitine,
Libérant leurs corps léger ;
Abandonnant leur mue grise
Restée fixée à la vitre
Pour terminer en beauté
Dans une ultime envolée,
Ballet d’amour éphémère,
Leur existence si brève