A l’abri des bocages disparus,
dans les odeurs incongrues de charmille et de fleurs,
de foin, de pain d’épices,
nous marchons à l’échappée,
en contretemps,
entre avenir et mémoire.
Chaque pousse plantée au pied de chaque stèle
s’enivre de lumière, s’enorgueillit déjà
d’une suave beauté dans le petit matin
malgré l’air froid et sec.
Elles ignorent tout de nous, comme les oiseaux là-bas
indifférents qui s’égosillent,
saluent un nouveau jour,
savourent la terre meuble, l’humidité du bois.
Carnac amer, ombre de juin.
Dans le silence nous quitterons
ces lieux qui nous observent,
peut-être
et figent notre souffle.
Eux ne s’en iront pas.
Nous garderons entre nos doigts glacés cette absence visqueuse
d’avoir un jour souri, d’avoir aimé la vie,
et sur nos lèvres le goût des roses.
Poème de Anwen
Lien direct du poème
Un très grand merci d’avoir posté ce texte ici.
Et mes excuses pour mon silence par ailleurs… je suis confus.
Il semble que je ne puisse plus envoyer de messages sur TLP… j’y vais rarement depuis quelques années. Le temps me manque.
Bonne continuation poétique à vous, Laurence!
A.
Avec un certain retard aussi, mais le cœur y est ; merci d’avoir pris le temps de passer ici écrire ce commentaire qui me touche, car ce fut un plaisir de partager ces vers.
Je sais que le temps vous manque, aussi je profite de l’occasion pour vous annoncer l’arrivée prochaine d’un autre de vos poèmes…
Bon vent et à bientôt Anwen !