Ce qui tue l’amour

Qu’est-ce qui tue l’amour insidieusement ?
Est-ce que c’est le vent, qui soulève la houle ?
Est-ce que c’est le temps, qui passe et qui déroule
Son infinie langueur sur le cœur des amants,
Quand la monotonie érode les serments ?
 
Est-ce le quotidien, qui peu à peu repeint
De son morne pinceau la couleur des saisons ?
Est-ce un oubli de mots, de douces attentions,
Un manque de folie, de communication
Ou les mille tracas qui embrument l’esprit,
Qui nous gâchent la vie en pesant sur nos jours
Et qui, tout doucement, grignotent nos amours ?
 
Ces heures que l’on perd en démarches stériles,
Les mesquines rancœurs, les conduites puériles,
Ces craintes qui parfois accompagnent nos choix ;
Tous ces petits soucis, ces grandes lassitudes,
Ce temps de notre vie qui glisse entre nos doigts
Nous mène assurément vers cette finitude.
 
Est-ce un manque d’ardeur, un manque de courage,
Un manque de saveur ou de cœur à l’ouvrage ?
L’habitude s’installe, routine des semaines,
Le sentiment s’émousse et le cœur s’ensommeille.

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