C’est une heure paisible

– À mon frère –


C’est une heure paisible dans la nuit qui frissonne
Où le chant des oiseaux envahit la ramée,
Colorant l’atmosphère de ces sons singuliers
 
C’est une heure tranquille dans l’aube qui s’étonne
De ces gazouillements jaillissant en cascades,
Lancés par des choristes jouant la sérénade
Aux êtres qui s’éveillent, nichés au creux des arbres
 
C’est une heure propice aux musiciens de l’âme,
Une heure qui s’étire à l’horloge du temps
Où les pins se détachent du bleu du firmament,
Une heure qui s’avance, inexorablement
 
C’est une heure limpide dont la pâle lumière
En délavant les bleus fait ressortir le vert
Des arbres à la ronde, et les couleurs du monde
Atténuent le ramage de ce chœur matinal
 
C’est une heure attentive dans le creuset du jour,
Un jour qui se profile dans l’aube qui se donne,
Cependant que l’aurore éploie ses beaux atours
Où le rose et le mauve se frôlent et fusionnent
 
L’orangé qui paraît se prend dans les feuillages,
Rehaussant les nuages de son tendre lavis ;
Éclairant l’horizon d’une lueur topaze
Avant que l’astre d’or tout l’empyrée n’embrase,
Illuminant le jour sous mes yeux éblouis.

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