Inspiré par la citation de Baudelaire:
« Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or »
La fange tapissant les plus profonds fossés
Est le noble terreau des fleurs les plus jolies,
Et de laids vêtements sont souvent rehaussés
De ces pierres de luxe aux facettes polies.
Chez un être animé de vilains sentiments,
L’on trouve quelquefois un remords qui l’élève.
Sous les lourds manteaux gris de bétons et ciments
Poussent la tendre fleur, l’évasion, le rêve.
Dans la société, qui manque de douceur,
Une amitié sincère est belle et salvatrice ;
Dans les affres sans fond de souffrance et noirceur,
Souvent point la lueur d’une aide bienfaitrice.
De chaque instant maudit, mauvais ou douloureux,
L’on peut sortir grandi, l’âme un plus sereine.
Si l’on est abattu, dérouté, malheureux,
Le beau temps reviendra, chassant les jours de peine.
Par les détours boueux d’un chemin de tourments,
L’on trouvera, cachée, une petite flamme
Qui permet de survivre aux pires des moments
Et d’obtenir enfin le réconfort de l’âme.
L’existence s’enlise au gras limon des ans ;
Chaque pas que l’on fait, semble-t-il, nous embourbe
Mais, sous le sol poisseux de ces lieux déplaisants,
Existe le bonheur, enveloppé de tourbe.
De l’ombre au plein soleil, on passe et passe encor,
Cherchant le diamant dans sa gangue de pierre.
Distillat d’existence aux tons d’argent et d’or,
La noirceur alentour révèle la lumière.
Poème de Cyraknow
Lien direct du poème
Merci de ce partage et de l’estime que tu témoignes à mes modestes mots… j’aime voir que mes poèmes circulent!
Cyraknow
C’est avec un grand plaisir que je le fais, afin que d’autres puissent avoir le bonheur de les savourer aussi 🙂