Un long chemin

Il est long le chemin

Qui mène de l’enfance

À l’âge où l’on apprend

Les rouages du monde ;

L’âge où nous comprenons,

Et les bras nous en tombent,

La noirceur de certains,

À bien des échelons.

Devant l’amer bilan,

Parmi les faux semblants

D’un règne qui nous plombe,

Comment rester fidèle

Aux vertus qui nous fondent ?

Comment se diriger, à travers le néant,

Vers ce qui nous appelle,

Loin des sables mouvants,

Vers des temps différents ?

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