Neuf mois pour se préparer

Neuf mois qu’ils se préparaient

Sous les yeux du monde entier,

Juste à la barbe et au nez

De groupes d’observateurs

Venus juste constater,

Et de ces commentateurs

Prêts à tout minimiser

Voulant nous persuader

Qu’en s’armant de tolérance

L’on recouvrerait la paix ;

Indifférents à l’enfance

Scandaleusement parquée

Et aux innocents bébés

Ouvrant les yeux sur un monde

Dont les règles sont faussées.

Neuf mois de préparation,

Improbable gestation,

Où l’on regardait ailleurs ;

Quelques paroles, des fleurs,

Pour conjurer le malheur,

Se donnant bonne conscience

Sans se mouiller par ailleurs.

Neuf mois à les provoquer,

Persécuter, affamer ;

Neuf longs mois à nous narguer,

Forts de cette impunité

Leur laissant la liberté

De commettre leurs forfaits

Sans jamais être arrêtés.

N’est-ce pas ce qu’ils voulaient ?

Prendre le pouls de ce monde,

S’avançant toujours plus loin

Puisqu’on ne leur disait rien ;

Mettant un peuple à genoux,

Brebis cernées par des loups,

Avant de le piétiner

À l’heure de la curée.

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