Le gros cerveau humain est le berceau du mal.
Un homme, à pas de loup, s’approche d’un cheval.
Il le tue de sang froid et lui coupe une oreille.
Tous nos pesticides déciment les abeilles,
Qui aiment butiner en regardant le ciel
Et nous offrent des fruits, des légumes, le miel.
Dans un vaste abattoir, des moutons et des porcs
Sont découpés vivants, souffrent jusqu’à la mort.
Des poussins pleins de vie sont carrément broyés.
On ne peut concevoir plus grande cruauté.
On épuise un grand cerf, lors d’une chasse à courre.
On le terrorise jusqu’à la fin du jour.
La meute le rattrape et un chasseur l’achève.
Dans l’arène bruyante, un brave taureau crève
Sur le sable brûlant, criblé de banderilles,
Sous les yeux satisfaits de nombreuses familles.
On a anéanti soixante-dix pour cent
De la faune sauvage en moins de cinquante ans.
Le monde est engagé dans une course folle.
Il a perdu son âme et brisé sa boussole.
On est indifférents aux multiples alertes
Et on ne marche plus, on court à notre perte.
C’est l’imbécilité collective qui dure,
Le coq décapité qui va droit dans le mur.
On devrait se poser près de l’arbre à palabres,
Discuter et cesser cette danse macabre.
Je suis presque certain qu’il est déjà trop tard.
On a de l’industrie pour foutre le bazar.
Le climat déréglé va finir le travail.
On ne vaut pour la vie pas plus qu’un brin de paille.
Poème de lologentil
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