Elle était ce regard
Qui se posait sur le monde
Et le monde était son regard
Qui se posait sur moi
Elle était la tendresse du monde
Qui marche vers La Vie
Toute la tendresse de la mère
Elle était la mère même
Pour chaque chose du monde
Elle était le monde
Le mien
Elle voyait une souris
Dans l’herbe haute
Quand nous ne voyions rien
Qu’un tableau du douanier
Elle voyait la lumière
Dans le ciel bleu des athées
Elle marchait vers moi
Où nous rêvions ensemble des nuages
Revenus de guerre
Canons épuisés
Le cœur plein d’espoir
Elle était ce regard
Qui roulait sur les choses
Pour mieux les caresser
Et les aimer
Si jamais vous passez en Paradis
Vous la remarquerez
Avec ses longs cheveux blancs
Qui cachent ses ailes d’ange
Vous aussi vous l’aimerez
Comme je l’aime toujours
Et un jour
Nous serons tous réunis
Dans un Grand Champ de Fraises
À nous faire des mamours éternels
Avant que n’arrive la fin du monde
Et alors et encore elle sera ce regard
Qui se posera sur moi …
Poème de Julien Hoquet
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