Si l’on veut se prêter
À cette fantaisie,
La vie est étonnante
Et nous envoie des signes
Empreints de poésie ;
Dans l’aurore naissante,
Je regardais le ciel
D’un bel azur limpide
Qui se teintait de rose,
Au-dessus de Paris,
Lorsque surgit soudain,
Devant mes yeux ravis,
Flottant au gré du vent,
Un gros ballon brillant
Libéré de son lien.
C’était un cœur géant
Envolé dans l’éther,
Rose métallisé,
Dérivant dans les airs
En pleine liberté…
Quelle main étourdie
A bien pu le lâcher ?
Quel amoureux transi,
Ou quel enfant distrait
L’a laissé s’échapper ?
Je le suis du regard,
Navigant au hasard,
Jusqu’à ce qu’il s’éloigne
De mon champ de vision,
Poursuivant sa mission
Pour peu que quelqu’un veuille
Observer son parcours,
Et garder dans le cœur
Ce flamboyant clin d’œil,
Symbole de l’amour.