Septembre


Ô comme tu lui ressembles !

À cet été finissant qui ne verra jamais octobre,

À ce rayon timide et sobre

Qui n’ose entrer dans l’ombre où ma lumière tremble,



Inquiète.



Je ne t’ai pas rêvée,

À peine imaginé

Qu’un jour tu serais prête

À faire ce long voyage,

À braver la tempête

Comme on tourne une page

Que l’on croit à jamais



Écrite.



Comme tu leur ressembles

À ces nuages étonnamment heureux

Qui dans ton ciel vont l’amble

Sous les regards vitreux

D’un soleil finissant.



Demain ton ciel vêtu


D’un manteau d’ambre nu


Aux couleurs d’héliodore


Aux parfums d’hellébore

Attendra le deuil blanc.



Poème de Emrys
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