Ô comme tu lui ressembles !
À cet été finissant qui ne verra jamais octobre,
À ce rayon timide et sobre
Qui n’ose entrer dans l’ombre où ma lumière tremble,
Inquiète.
Je ne t’ai pas rêvée,
À peine imaginé
Qu’un jour tu serais prête
À faire ce long voyage,
À braver la tempête
Comme on tourne une page
Que l’on croit à jamais
Écrite.
Comme tu leur ressembles
À ces nuages étonnamment heureux
Qui dans ton ciel vont l’amble
Sous les regards vitreux
D’un soleil finissant.
Demain ton ciel vêtu
D’un manteau d’ambre nu
Aux couleurs d’héliodore
Aux parfums d’hellébore
Attendra le deuil blanc.
Poème de Emrys
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