Vie et mort d’une cigale

Poursuivant sa singulière

Existence souterraine,

Dans l’explosion saisonnière

Des provençales lumières,

Elle abandonne aux branchages

Cette mue imaginale,

Indice de son passage,

Pour entrer dans la chorale

Et chercher sa partenaire

Parmi le chœur de ses pairs,

Après avoir célébré

Quelques semaines d’été.

Et puis un jour, foudroyée

Par les ardeurs du soleil

Brûlant à son apogée,

Sur la terre où elle est née,

On la retrouve, légère,

Déchue d’un trône doré,

Dans les aiguilles tombées

Au pied des pins centenaires.

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