– À mes filles –
Elles partent aujourd’hui et quittent la maison,
Je ne croiserai plus leurs sourires taquins
Leurs échanges houleux, leurs blâmes quotidiens,
Leurs fous-rires joyeux et leurs sombres matins ;
Leur envie de chanter sur des airs à la mode,
De révolutionner le monde et la maison
En voulant déplacer la table, la commode,
Ou de rester tranquille, lambiner au salon.
Elles voguent aujourd’hui vers d’autres horizons.
Auront-elles changé quand elles reviendront ?
Il faudra retrouver les gestes délaissés,
Les discours incessants, les joutes enflammées,
Les élans maternels gentiment rabroués.
Quand ceux qu’on aime s’en vont le vide est abyssal. C’est si beau ce poème.
Merci infiniment pour votre lecture et votre empathie…