Il y eu de grosses gouttes
Dans une averse apaisante,
D’abord éparses et chaudes,
Lourdes d’une eau bienfaisante,
Puis plus fraîches sur la peau
Ensuite vint en rideaux
La pluie fine, transparente,
Recouvrant de son manteau
La nature environnante
Et s’écoulant en ruisseaux
Mais à la fin de l’ondée,
Le vent soudain s’est levé
Pour se changer en tempête ;
Bourrasques échevelées
Qui violemment secouaient
Tout ce qui pouvait bien l’être
Alors arriva la grêle
Aux billes de marbre blanc ;
Ses grêlons réfrigérants
S’abattirent sur la ville,
Ricochant sur les corniches,
Fouettant les plantes, les vitres,
Comme au dernier jugement…
Quand tout se fut apaisé,
Le ciel retrouva sur l’heure
Son relief et ses couleurs,
Comme si de rien n’était
Et, balayant les nuages
Aux cotonneuses livrées
Qui s’étaient accumulés
Dans ces vastes pâturages,
Le vent libéra l’été.