Au figuier

Pourquoi donc saccager ce généreux figuier

Qui partageait l’été son salutaire ombrage,

Nous offrant en passant le bienfaisant sillage

Des subtiles fragrances d’une onde parfumée ?

Il changeait de parure quand l’automne arrivait ;

Feuilles jaunes et brunes venaient s’y succéder

Puis entraient dans la danse que le vent orchestrait

Avant de retomber en un tapis épais

Quand, l’hiver installé, squelette dépouillé,

Il relevait la tête et digne supportait

La pluie froide et la neige, la grêle ou les gelées,

Les frimas conjugués n’entamant pas son être

Et lorsque le printemps soufflait sa douce haleine,

Il se parait du vert délicat des bourgeons

Qui égayaient ses branches de feuilles-papillons

Prêtes à s’éployer telles des fleurs offertes.

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